Victimes des essais nucléaires francais , des algériens seront idemnisés. C’est ce qu’on retient des propos du chef de l’état-major particulier de Macron en viste en Algérie . On vous en dit plus.
Alors qu’Emmanuel Macron sera en Algérie ce 25 aout, l’amiral Jean-Philippe Rolland chef de l’état-major particulier du président francais a annoncé lors d’une conférence de presse que les victimes des essais nucléaires francais en Algérie pourront etre idemnisés et les sites d’essais réabilités. Une proposition de loi pour élargir l’indemnisation des algériens victimes de ces essais nucléaires français a par ailleurs été examinée par la commission de la défense de l’Assemblée nationale française.
Cette possibilité d’idemnisation et de réhabilitation des sites est à l’origine de la création d’une équipe secrète censée travailler sur le sujet. « Il y a une équipe de travail secrète mise en place dès 2008 avec l’accord des présidents des deux pays. Le travail de l’équipe s’est effectué en secret et n’a été rendu public que l’année passée. Le travail de cette équipe a été gelé entre 2016 et 2019, après elle a repris son travail avec une bonne cadence. Si elle continue sur ce rythme, nous avons l’espoir du début de la réhabilitation de ces sites », a t-il déclaré
« Tout le monde a les mêmes droits. Le problème réside dans l’arrivée aux informations. Les algériens qui considèrent qu’ils sont victimes de ces essais nucléaires peuvent déposer leurs dossiers d’indemnisations. Ils doivent être soutenus pour constituer leurs dossiers selon les mesures concernant les sites d’essais nucléaires en Algérie bien sûr » a t-il ajouté. Jean-Philippe Rolland estime aussi que ce travail d’idemnisation « doit continuer en cohésion avec le travail effectué pour la réhabilitation des sites ».
Rappelons qu’entre 1960 et 1966, 17 essais nucléaires ont été réalisés par la France sur les sites de Reggane, d’In Ekker, dans le Sahara algérien. Onze de ces essais souterrains ont eu lieu avant les accords d’Évian de 1962 qui accordaient à l’Algérie son indépendance. Toutefois un article de ces accords autorisait la France à exploiter jusqu’en 1967 le Sahara.