L’Algérie, historiquement attachée à l’autofinancement de ses infrastructures, semble prête à accueillir un soutien extérieur ciblé. La récente rencontre à Alger entre le ministre des Travaux publics, Abdelkader Djellaoui, et le président de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi Ould Tah, illustre cette nouvelle approche pragmatique.
Le rail au cœur des priorités nationales
Si le pays finance la majorité de ses grands projets sur fonds propres, certains segments stratégiques, comme l’interconnexion Nord-Sud, nécessitent des ressources supplémentaires. La BAD observe “avec intérêt” ces projets et se dit prête à apporter un soutien financier et technique pour accélérer les chantiers. Cette collaboration ciblée vise à débloquer les tronçons les plus retardataires tout en maintenant le contrôle national sur les infrastructures.
Expertise locale et financement complémentaire
Le ministre Djellaoui souligne que les compétences locales sont présentes et que les ingénieurs algériens sont capables de gérer de grands projets. Le manque se situe essentiellement au niveau financier, où un appui extérieur flexible pourrait garantir le respect des délais et l’achèvement rapide des chantiers. La BAD pourrait ainsi jouer un rôle stratégique sans compromettre l’autonomie budgétaire du pays.