Dépendante de la rente pétrolière et donc sensible au cours des fluctuation, l’Algérie a décidé de diversifier son économie. C’est donc dans cette logique que les autorités algériennes ont souhaité mettre l’accent sur le développement des startups ainsi que de l’entrepreneuriat
En Algérie durant l’année 2019, l’ingénieur de formation Ouda Abbes a fondé à Oran la startup Ogarini « La traduction de Ogarini c’est ‘trouve-moi une place de stationnement’ ». Ouda Abbes gère alors un parking, mais peine à le remplir alors que le stationnement est compliqué. C’est alors que lui l’idée d’une application pour optimiser la gestion des places et des demandes. « Au début, ça a été un petit peu difficile, raconte-t-il, parce que le terme de startup, en 2019, le gouvernement algérien, il ne le connaît pas. Moi, mon idée de stationnement, je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je pourrais gérer. C’est une petite idée, petit à petit, j’ai commencé à élaborer, j’ai même commencé à gérer un parking malgré que tout le monde m’ait dit que ce n’était pas mon domaine, mais maintenant l’entreprise est rentable à 200%. » Ouda Abbes estime qu’il faut mettre fin à une imagerie des jeunes qui cherchent une place dans les administrations « Avant, on fait des petits boulots. Tous les jeunes Algériens maintenant cherchent à entreprendre. »
Une nouvelle mentalité
Depuis 2021, en Algérie, les autorités dénombrent la création de 750 startups Une dynamique que constate également Hichem Mebarki. Co-fondateur de Makers Lab, il est un incubateur et accélérateur de startup à Oran. « Il y a un engouement vers la création de richesses, observe Hichem Mebarki, et ce sont des jeunes qui préfèrent vraiment régler les problèmes du quotidien en créant des startups dans les services. » Notons que Hichem Mebarki a créé sa première startup il y a une dizaine d’années, il note également une évolution politique : L’écosystème est en train de se construire. On va dire qu’en maximum une semaine, on peut créer son entreprise alors qu’avant, ça prenait beaucoup plus de temps. Il y a aussi des avantages, administratifs ou même fiscaux. Donc, le cadre juridique légal a évolué, ça facilite la création de ces startups. Maintenant, quand on parle de startup, il y a des gens, il y a des évènements, il y a même un ministère dédié. Ça a vraiment beaucoup évolué, je peux en témoigner personnellement.