Les relations entre l’Algérie et la France montrent des signes d’apaisement, portés par des gestes diplomatiques, des changements ministériels et un dialogue renouvelé.
Signaux positifs vers une reprise des relations Algérie-France
Augmentant les gestes d’ouverture, la France a récemment multiplié les signes positifs à destination de l’Algérie. L’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, est apparu aux cérémonies commémoratives du 17 octobre à Paris. Ce geste marque un tournant après que le président Emmanuel Macron l’a convoqué à Paris à la suite de l’expulsion de fonctionnaires consulaires français par l’Algérie. Aucune date n’a encore été précisée pour son retour.
Changements clés au sein du gouvernement français
L’atmosphère s’est améliorée après le départ de Bruno Retailleau du ministère de l’Intérieur. Connu pour sa posture inflexible, il avait intensifié les tensions entre les deux pays. Son successeur Laurent Nuñez, plus enclin à la coopération, a rapidement adopté une approche favorable à l’apaisement. Avec sa connaissance approfondie des questions migratoires et sécuritaires, il a même reçu une invitation de Saïd Sayoud, son homologue algérien, pour visiter Alger.
Déclarations et implications pour l’avenir
Une avancée significative est le discours cohérent du gouvernement français concernant les relations avec Alger. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a affirmé le rejet de l’abrogation unilatérale de l’accord de 1968, après une résolution non contraignante de l’Assemblée nationale française. Nicolas Lerner, à la tête de la DGSE, a mentionné des « signaux positifs » d’Alger lors d’un entretien avec France Inter, exprimant un désir de reprendre le dialogue.
Contexte autour de l’affaire Boualem Sansal
L’affaire Boualem Sansal reste une pierre d’achoppement pour les relations bilatérales. Condamné à une peine de prison, sa situation a pris une nouvelle tournure avec l’implication du président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui a sollicité une grâce pour des raisons médicales. La réaction de l’Algérie à cette demande demeure cruciale pour les futures relations entre Paris et Alger.
