Et oui en Algérie, la chasse des anciens barons ministres du régime Boutéflika est loin de connaitre une fin. Et pour nous venons d’assisté à l’arrestation de trois ex responsables. Notons que ces dernier étaient liés au ministère de la Communication et à l’agence chargée d’attribuer les publicités de l’État. Ces ex responsables sont soupçonnés d’avoir utilisé leur important budget pour favoriser des médias proches du pouvoir à la fin de l’ère Bouteflika.
Corruption, malversations , dilapidation de deniers publics. tels sont les charges imputées à ces anciens Ministres sous l’ère du défunt Président Bouteflika. Soulignons que le parquet d’Alger a annoncé lundi 6 mars l’ouverture d’une enquête auprès des services de police judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur la gestion de l’ANEP durant la période 2014-2019. Et trois anciens responsables seraient au cœur de ces investigations. Il s’agit de Hamid Grine, ministre de la Communication entre mai 2014 et mai 2017 sous le gouvernement de Abdelmalek Sellal (lequel purge plusieurs peines de prison pour des faits de corruption et d’abus de fonctions). Signalons que cet ancien journaliste et écrivain s’était montré, au cours de son passage dans l’exécutif, un ardent défenseur du régime de l’ancien Président algérien feu Abdelaziz Bouteflika.
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Djamel Kahouane, PDG de l’ANEP de mai 2015 à mai 2017 avant d’être nommé ministre de la Communication jusqu’au mois d’avril 2019, est également le deuxième responsables impliqué dans cette affaire A noter que cet ancien rédacteur en chef du journal gouvernemental El Moudjahid, Djamel Kahouane a dirigé de 2008 à 2015 deux quotidiens appartenant au groupe ETRHB d’Ali Haddad, condamné dans plusieurs affaires de corruption. Enfin la troisième personne inculpé est Amine Echikr, qui a dirigé l’ANEP entre mai 2017 et avril 2019, avant d’être débarqué à la faveur de la chute du régime de Bouteflika. Ancien journaliste, Echikr a été le directeur de la communication du Premier ministre Abdelmalek Sellal entre 2014 et 2017.
Il faut préciser qu’avec ces trois cas tout laisse à penser que la désignation des inculpés à la tête de la régie publicitaire, voire du ministère, visait à contrôler la distribution de la manne publicitaire aux journaux proches du pouvoir et à en priver les publications hostiles à l’ancien clan présidentiel.