Alors que plusieurs pays africains s’étouffent sous des dettes écrasantes, l’Algérie brille par sa stratégie financière unique. Résultat ? Une économie solide, des investissements massifs et une place affirmée parmi les puissances du continent.
La dette algérienne : un exemple rare en Afrique
Selon le cabinet IntelPoint, le ratio service de la dette sur PIB est tombé de 0,77 % en 2009 à 0,10 % en 2024, et pourrait atteindre 0,09 % en 2025. Une baisse constante qui contraste avec la spirale d’endettement observée ailleurs sur le continent.
Cette performance repose sur une politique ciblée : priorité à la dette intérieure et limitation des emprunts extérieurs. Résultat : l’Algérie se protège des fluctuations mondiales tout en consacrant ses ressources à des investissements productifs et des programmes sociaux. Une stratégie prudente qui transforme la dette en levier de développement plutôt qu’en fardeau.
Croissance économique : l’Algérie, puissance émergente
Le faible endettement permet à l’économie algérienne de prospérer. Le FMI prévoit un PIB nominal de 268,9 milliards de dollars en 2025, plaçant le pays à la quatrième place des économies arabes. La croissance est portée par le secteur des hydrocarbures, mais aussi par la diversification économique : agriculture saharienne, exploration minière, et exportations hors hydrocarbures triplées depuis 2017.
Les grandes réformes, dont la nouvelle loi sur l’investissement et le Système communautaire portuaire algérien (APCS), attirent les investisseurs étrangers et stimulent les exportations. Les réserves de change dépassant 90 milliards de dollars renforcent la solidité financière du pays.
Perspectives : vers un PIB de 400 milliards de dollars
Avec une dette publique de 46,2 % du PIB, majoritairement intérieure, l’Algérie dispose d’une marge de manœuvre considérable. Le président Tebboune vise un PIB de 400 milliards de dollars, propulsant le pays parmi les économies émergentes et en faisant la deuxième puissance économique d’Afrique. En misant sur les secteurs non-hydrocarbures, le plus grand pays de l’Afrique prouve que la discipline financière et la diversification sont les clés d’un développement durable et inclusif.