L’Algérie a brusquement interrompu sa médiation dans la crise politique qui secoue le Niger depuis le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet. Cette décision fait suite à des désaccords irréconciliables sur deux questions essentielles, selon le ministère des Affaires étrangères algérien.
L’Algérie avait initialement proposé une initiative visant à résoudre pacifiquement la crise et à éviter une escalade vers un conflit armé, en réponse à la menace d’intervention militaire de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Cette initiative avait suscité un espoir important après que les autorités de transition à Niamey l’eurent acceptée le 27 septembre dernier.
Cependant, cette médiation a été abruptement suspendue ce lundi 9 octobre. Le ministère des Affaires étrangères algérien a expliqué que les échanges entre les représentants algériens et nigériens sur le programme et le contenu d’une visite préparatoire à la médiation n’avaient pas abouti à un accord sur deux questions critiques, sans préciser de quoi il s’agissait.
De plus, des déclarations publiques d’autorités nigériennes ont semé le doute quant à leur réelle volonté de poursuivre la médiation algérienne. Face à ces obstacles, le gouvernement algérien a décidé de suspendre les discussions préparatoires en attendant des éclaircissements jugés indispensables pour la mise en œuvre de sa médiation.
Cette décision de l’Algérie constitue un tournant significatif dans la crise au Niger et laisse planer des incertitudes quant à la manière dont cette situation complexe sera résolue à l’avenir.