Complexités de la normalisation des relations internationales : L’exemple de l’Algérie

Découvrez les enjeux et les défis auxquels l’Algérie est confrontée en ce qui concerne la normalisation des relations internationales, ainsi que les différentes perspectives sur cette question sensible.

L’Algérie, sous la poigne des généraux, se trouve au cœur des débats sur la normalisation des relations avec Israël. Cet article examine la position de l’Algérie et les implications qui en résultent, tout en tenant compte de divers points de vue sur cette question délicate.

En dépit des violences et des résistances des extrémistes des deux côtés, les acteurs de la paix, qu’ils soient israéliens ou arabes, travaillent sans relâche pour surmonter les méfiances et apaiser les inquiétudes. Ils sont convaincus que la voie de la paix réside dans une solution à deux États, vivant en harmonie dans des frontières sûres et reconnues.

Parmi les efforts déployés, on peut citer le plan arabe de paix adopté en 1982 à Fès, la conférence de Madrid de 1991, les accords d’Oslo de 1993, le sommet de Camp David en 2000 et l’importante « Initiative de paix arabe » adoptée lors du Sommet de la Ligue arabe à Beyrouth en 2002. Cette initiative de paix, favorablement accueillie par l’Autorité palestinienne, a proposé d’améliorer les relations avec Israël, de ramener cet État à ses frontières de 1967 et de créer un État palestinien avec Jérusalem Est comme capitale.

Cependant, la question de la normalisation des relations avec Israël a toujours suscité un débat sur le moment opportun pour l’entamer, avant ou après la création de l’État palestinien. Certains estimaient que la normalisation était un signe de bonne volonté adressé aux partisans de la paix en Israël et à leurs alliés occidentaux.

Des traités de paix ont été signés par Israël avec l’Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994. Plus récemment, d’autres accords ont été conclus dans le cadre des Accords d’Abraham, mettant l’accent sur le développement et la prospérité économique partagés. Ces accords ont ouvert de nouvelles perspectives de coopération politique, diplomatique et économique entre Israël, les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

Le Maroc, en particulier, a des liens historiques et culturels forts avec la communauté israélienne d’origine marocaine. Ces liens, bien que parfois distendus, sont restés ancrés dans la mémoire collective. Certains estiment que ces valeurs de cohabitation pacifique des religions, présentes au Maroc, ainsi que l’influence du judaïsme marocain, peuvent contribuer à l’instauration de la paix.

Pendant que des efforts sont déployés pour construire des ponts et promouvoir la paix, les généraux algériens ont tenté d’incriminer la normalisation des relations avec Israël. Cependant, ces actions ont suscité des critiques et des doutes quant à leur contribution à la résolution du conflit.

Il est essentiel de faire la distinction entre les discours officiels et la réalité des actions. Le système politico-militaire en Algérie doit également se pencher sur ses relations avec son propre peuple, ses institutions politiques, son économie et ses voisins pour retrouver sa crédibilité sur la scène internationale. Le chemin vers la normalisation des relations internationales est long et complexe, et l’Algérie est confrontée à de nombreux défis pour atteindre cet objectif.