Ces deux dernières années, l‘Algérie a pris des mesures strictes pour restreindre les importations et interdire l’entrée de nombreux produits étrangers. Cependant, ces restrictions ont conduit à des pénuries sur le marché local, ce qui a incité les autorités algériennes à revoir leur politique en autorisant à nouveau les opérateurs économiques à importer divers produits.
L’objectif initial du gouvernement algérien était de préserver les réserves de change et de promouvoir les produits locaux. Il y a deux ans, une décision drastique a été prise pour réduire considérablement la liste des produits importés. Cependant, cette décision a eu des conséquences majeures sur les ménages qui ont été confrontés à des pénuries sans précédent de nombreux produits. La production locale n’a pas été en mesure de combler le vide, notamment pour des articles qui ne sont pas fabriqués en Algérie.
La plupart des Algériens se sont retrouvés dans l’incapacité d’acquérir de nombreux produits, car ils étaient interdits à l’importation. Cela allait des produits cosmétiques aux vêtements, en passant par les pièces de rechange pour voitures. La rareté de ces produits a entraîné une hausse significative de leurs prix, ce qui a eu un impact sur les ménages à revenu modeste.
Face à cette situation, de nombreux commerçants ont été contraints de se tourner vers des opérateurs informels, souvent appelés « importateurs au cabas », pour s’approvisionner en produits interdits d’importation d’une manière légale. Ce phénomène a pris de l’ampleur, comme en témoignent les importantes saisies effectuées ces derniers mois par les services des Douanes et de la PAF aux postes frontaliers du pays.
Conscientes des conséquences néfastes de l’interdiction d’importation sur le marché local, les autorités algériennes ont finalement décidé de réviser leur politique. Après près de deux ans d’interdiction, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé la délivrance du document de domiciliation bancaire pour l’importation de plusieurs produits qui étaient autrefois interdits.
Ainsi, plusieurs opérateurs économiques ont récemment reçu l’autorisation d’importer des produits en pénurie sur le marché, notamment des vêtements, des produits cosmétiques, des pièces détachées pour véhicules, des ustensiles de cuisine, des meubles, ainsi que des produits de quincaillerie et de droguerie. Cette décision marque un tournant dans la politique d’importation en Algérie et vise à répondre aux besoins des consommateurs locaux en fournissant un accès aux produits qui étaient précédemment indisponibles.