Algérie-Cameroun : Enfin découvrez pourquoi la probabilité de rejouer le match est très forte

Comme nous le savons, la Fédération algérienne de football a introduit un recours, contestant l’arbitrage du Gambien Bakary Gassama qui aurait « faussé » le résultat du match Algérie Cameroun du 29 avril. Le recours devait, selon la FAF, être étudié le 21 avril. Mais à cette date, rien n’a été communiqué par l’instance mondiale. Ce qui n’empêche pas certaines voix de continuer à entretenir l’illusion de rejouer le match, donc l’espoir d’une qualification en coupe du monde. 

Le célèbre commentateur algérien de beIN Sport Hafid Derradji révèle des soupçons sur la probité de l’arbitre gambien à cause de son plan de vol. En effet, au lieu de faire Banjul-Paris-Alger, Bakary Gassama a transité par Dakar puis Rabat où, écrit Derradji dans un article publié sur Al Quds Al Arabi, il aurait rencontré des personnes proches de Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football.

Soulignons que, des documents prouvant tout cela auraient été remis par la FAF dans son recours à la FIFA. Comme on le sait, l’unique espoir de l’Algérie d’obtenir la reprogrammation de la rencontre, c’est de prouver qu’il y a eu corruption de l’arbitre.

Or, dans sa réponse aux protestations des Camerounais suite aux propos tenus par Djamel Belmadi dimanche 24 avril, la Fédération algérienne de football (FAF) se défend de toute attaque contre le Cameroun ou le président de sa fédération.

Ni la FAF ni Belmadi « n’ont, à aucun moment, insinué, cité et encore moins accusé la Fecafoot ou une autre fédération ou bien une instance internationale de quoi que ce soit », indique un communiqué de la Fédération algérienne diffusé mercredi 27 avril dans la soirée. La  FAF assure qu’elle n’a fait, ainsi que le sélectionneur, que dénoncer l’arbitrage partial.

« Dénoncer le comportement de certains arbitres, s’inscrit dans une démarche d’intérêt général, à laquelle adhère la plupart des acteurs du football, pour le bien et la préservation de l’intégrité du jeu dans notre cher continent auquel nous appartenons et dont nous partageons les valeurs et jalousons son honorabilité et son image », souligne encore le communiqué.

« On n’a pas accusé le Cameroun »

Ce qui s’inscrit en droite ligne dans les déclarations faites mardi par le président Charaf Eddine Amara à la presse. « Dans les déclarations du sélectionneur national, il n’y a rien qui porte atteinte au Cameroun en tant qu’État ou fédération de football (…) Nous avons parlé de l’arbitrage et nous avons dit qu’il a été injuste et scandaleux et n’a pas été à la hauteur d’une compétition comme les éliminatoires de la coupe du monde », a expliqué Amara.

On comprend donc bien que la FAF ne met pas en cause la Fédération camerounaise et ne détient pas d’éléments qui prouvent la corruption de l’arbitre. Or, sans faits avérés de corruption qui ne peut être l’œuvre que de l’adversaire, il n’y a pas de possibilité de rejouer le match. Des erreurs d’arbitrage, même flagrantes, ne peuvent pas donner lieu à une telle décision.

Mais la Fédération algérienne de football se devait d’aller jusqu’au bout de la procédure. Beaucoup en Algérie estiment que Bakary Gassama a faussé le résultat de la partie et si les instances de la FIFA estiment que c’est le cas, il lui sera au moins appliqué les dispositions prévues dans ce cas de figure.

Mieux le site égyptien Sada Al Balad va d’ailleurs dans ce sens et annonce que cette histoire se terminera par des sanctions contre Gassama. Le média croit savoir, selon ses sources à la FIFA, que le dossier a été traité et une décision définitive est prise et qui est de valider le résultat du match et de suspendre l’arbitre gambien pour six mois.

On ne sait néanmoins quel crédit il faut accorder à une telle affirmation. D’autant plus que, dans son communiqué dénonçant les propos de Belmadi sur Gassama, la Fédération gambienne a révélé que l’arbitre a reçu une lettre de félicitations de la Fédération internationale de football, au même titre que tous les arbitres qui ont dirigé les matchs des barrages des qualifications africaines pour le mondial. Mais là encore, en l’absence d’une communication formelle de la FIFA, l’information est donc à prendre avec des pincettes.