En Algérie, voir une quantité industrielle de moutons défiler au port d’Alger remonte à très longtemps. Ceci laisse se poser la question de savoir si notre pays est encore un pays de moutons.
L’Algérie, autrefois pays de moutons
A défaut de moutons, l’on se contente de souvenirs datant des années 50-60-70, où notre pays exportait cet animal en quantité importante. Les plus âgés se souviennent de la fameuse « La route moutonnière », celle qui longe le port d’Alger. Aujourd’hui, le constat sème la nostalgie dans le cœur des algériens, qui se posent encore la question de savoir comment on en est arrivés à importer du mouton, alors que nous en étions de grands pourvoyeurs.
Une croissance de la population
Plusieurs facteurs expliquent ce fait. Il s’agit notamment de la croissance de la population, de l’amélioration de la ration alimentaire des Algériens. Plus loin, la sécheresse sévissant dans notre pays, entrainant un raréfaction de l’eau, a également contribué à la survenue d’une telle situation. L’élevage des moutons exigeant une disponibilité optimale d’eau.
Une production locale segmentée
D’un autre côté, les éleveurs locaux se plaignent de l’impact de l’impact de l’importation: « Toute l’année, nous élevons nos bêtes et avec ces moutons qui viennent de l’étranger, on va devoir vendre les nôtres à moitié prix » s’offusque un éleveur local. A cela s’ajoute la production locale qui est très segmentée. Dans la wilaya de Djelfa, il a été répertorié jusqu’à six types d’éleveurs dont les éleveurs naisseurs, occasionnellement engraisseurs, ceux ceux spécialisés dans l’engraissement.