L’Algérie renforce sa lutte contre le marché noir des devises avec des mesures strictes, allant du plafonnement des exportations à la création de bureaux de change, pour assainir son économie et contrer le blanchiment d’argent.
Des actions fermes contre le blanchiment de capitaux
L’Algérie met en place une série de mesures pour combattre le marché noir des devises, en réponse aux préoccupations liées au financement du terrorisme et au blanchiment des capitaux. Le député Mohamed Hani, membre de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale, explique que ce marché constitue un obstacle majeur à l’économie du pays.
Mesures restrictives et encadrement des importations
Depuis son inscription sur la liste grise du GAFI, l’Algérie a instauré plusieurs mesures, notamment le plafonnement annuel des exportations de devises à 7.500 euros par résident ou non-résident. De plus, l’usage des espèces pour les transactions immobilières et certaines acquisitions est désormais interdit. Les importations sont également régulées pour contrôler le flux monétaire circulant hors système bancaire.
Développement de la présence bancaire et des bureaux de change
L’ouverture prochaine d’agences de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en France vise à canaliser les devises de la diaspora, offrant ainsi une alternative légale au marché informel. En Algérie, la création de bureaux de change est perçue comme essentielle pour réduire les échanges illégaux de devises. Cependant, aucune demande d’ouverture n’a été déposée depuis le cadre réglementaire instauré fin 2023. Mohamed Hani reste optimiste quant à la transition de ces flux financiers vers le secteur formel.