Avec l’extension de la bureaucratie et pour bénéficier d’un privilège ou d’un statut, bon nombre d’algériens font recours aux faux documents.
S. Aissa et son père sont dans de beaux draps. Ce dernier désireux d’offrir un avenir meilleur à son fils n’a pas eu d’autres choix que de lui acheter un visa falsifié afin d’immigrer en Autruche. Après la vérification des documents du fils par les services concernés, révélant qu’il s’agit d’un faux visa, son père et lui ont été interpellés à l’aéroport de Houari Boumediene.
Des charges ont été retenus contre les deux prévenus. S. Aissa est poursuivi par la justice pour sortie illégal du territoire national par le biais d’un faux document. Son père, qui a déclaré devant le tribunal ne pas savoir ni lui, ni son fils que ce document était falsifié, a été placé en garde vue.
Le résultats des enquêtes ayant démenti la version de S.Achour, celui-ci a finalement avoué avoir obtenu le visa auprès de l’une de ses connaissances après lui avoir versé une somme de neuf cents milles de dinars. Son fils, principal accusé dans cette affaire affirme ne pas savoir l’origine fausse et falsifiée du visa, augmentant qu’il désirait fuir le chômage en Algérie pour se rendre en Autruche et y trouver un travail respectueux. Il accable ainsi donc son père.
Les deux accusés, au terme du procès ont écopé chacun d’une peine d’emprisonnement d’un an et d’une amende de cinquante milles dinars Algériens. Le phénomène de falsification de documents en Algérie prend de l’ampleur.