Le silence de la Fédération algérienne de football (FAF) face aux agressions subies par l’USM Alger lors de son déplacement au Sénégal suscite des interrogations. Une prise de position aurait pu rassurer supporters et dirigeants.
Pourquoi la FAF reste-t-elle silencieuse ?
Les récents incidents survenus lors du match ASC Jaraaf – USM Alger, disputé au stade Abdoulaye-Wade de Dakar, continuent de faire couler beaucoup d’encre. Alors que des agressions visant des supporters et un joueur algérien ont été signalées, le silence de la Fédération algérienne de football (FAF) ne manque pas d’interpeller.
En effet, si le site officiel de la FAF s’est limité à relater les résultats des clubs algériens en compétitions africaines – «Victoire du MC Alger face à Young Africans (2-0)», «Le CR Belouizdad s’impose à Abidjan (1-0)», entre autres – aucune mention n’a été faite des événements survenus à Dakar. Pourtant, la Confédération africaine de football (CAF), elle, n’a pas tardé à réagir via un communiqué officiel.
La CAF et l’entraîneur sénégalais réagissent, la FAF reste muette
Dans son communiqué, la CAF a confirmé avoir pris connaissance des incidents en précisant que «l’affaire a été transmise aux instances compétentes pour un examen approfondi et des investigations complémentaires». À cela s’est ajoutée la prise de parole de Malick Daf, entraîneur de l’ASC Jaraaf, qui a présenté «ses excuses à l’USM Alger et aux Algériens».
Face à ces gestes, nombreux sont ceux qui s’attendaient à une réaction de la FAF, voire de la Ligue de football professionnel (LFP). Une déclaration, même succincte, aurait pu apporter un réconfort aux supporters agressés et une marque de soutien aux joueurs et dirigeants de l’USM Alger. Cette absence de communication laisse perplexes les observateurs et crée un sentiment de solitude chez les clubs algériens évoluant à l’étranger.
Un silence à éviter pour l’avenir
Ce silence de la FAF soulève une question cruciale : pourquoi l’instance fédérale n’a-t-elle pas pris position ? Soutenir les clubs algériens, en toutes circonstances, est un devoir, surtout lorsqu’ils sont confrontés à des situations aussi délicates. Une réaction officielle, même dans un ton mesuré et politiquement correct, aurait démontré une solidarité indispensable et envoyé un signal fort à la CAF ainsi qu’aux autres fédérations.
Il est essentiel que la FAF évite à l’avenir de tels silences, car cela pourrait créer un précédent nuisible. Les clubs algériens et leurs supporters doivent se sentir soutenus et protégés, tant sur le plan national qu’international. Ce soutien, exprimé avec fermeté et diplomatie, est une condition essentielle pour préserver l’image du football algérien et encourager les performances de ses représentants.