La justice française a accordé à l’Algérie deux mois supplémentaires pour fournir des preuves dans la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci, un opposant kabyle accusé d’actes terroristes.
La justice française exige plus d’informations sur la demande d’extradition d’Aksel Bellabbaci
La justice française a décidé de donner à l’Algérie un délai de deux mois pour apporter des informations supplémentaires dans l’affaire d’extradition de Bellabbaci, un membre du Mouvement d’autodétermination de la Kabylie (MAK). Installé en France depuis 2012, Bellabbaci est poursuivi pour « actes terroristes », des accusations qu’il rejette fermement. Le 11 septembre 2024, lors d’une audience, le parquet français a jugé les preuves fournies insuffisantes pour justifier son extradition vers l’Algérie.
Condamné pour maintes infractions
L’opposant, qui n’a pas mis les pieds dans son pays depuis 2019, est condamné par contumace pour plusieurs infractions, notamment l’instigation des incendies meurtriers en Kabylie en 2021, ainsi que le lynchage à mort d’un homme faussement accusé d’être pyromane. Malgré ces accusations, Bellabbaci se dit confiant, estimant que l’Algérie ne pourra pas fournir de preuves tangibles.
Une affaire à forte connotation politique
L’avocat d’Aksel Bellabbaci a dénoncé la dimension politique de cette demande d’extradition, la qualifiant de tentative de répression contre les membres du MAK. Cette organisation est considérée comme une « organisation terroriste » par Alger en raison de ses aspirations séparatistes pour la Kabylie. Avec des accusations aussi graves, dont la peine de mort pour certaines infractions, la justice française veut des informations plus détaillées avant de se prononcer.