La France a récemment ajusté les montants de l’aide financière pour les migrants en situation irrégulière qui choisissent de quitter le pays volontairement. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une collaboration renforcée avec le Royaume-Uni sur les questions migratoires.
Augmentation des montants de l’aide financière en France
Un nouvel arrêté, publié le 4 décembre 2025 dans le Journal officiel, a relevé les montants de l’aide au retour volontaire (ARV). Cette initiative cible spécifiquement les nationalités des migrants arrivant au Royaume-Uni après avoir franchi la Manche illégalement. L’allocation de base a été portée à 2200 euros, contre 1200 euros précédemment. De plus, le « plafond majoré » a été augmenté à 3500 euros, alors qu’il était à 2500 euros auparavant. Ces ajustements visent particulièrement ceux faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon Le Figaro.
Un cadre migratoire franco-britannique renforcé
La réévaluation de cette aide financière s’inscrit dans un accord « un pour un » établi entre la France et le Royaume-Uni à l’été 2025. Cet accord permet au Royaume-Uni de renvoyer en France des migrants arrivés de manière irrégulière, tandis que le Royaume-Uni s’engage à recevoir le même nombre de migrants déjà présents en France. Le nouvel arrêté précise que cette incitation est aussi valable pour les migrants readmis en France depuis le Royaume-Uni, reflétant les efforts conjoints des deux pays pour décourager les traversées illégales par la mer.
Principaux bénéficiaires et simplification de l’attribution en France
En 2024, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) a versé 6908 aides au retour volontaire, soit une augmentation de 2,36 % par rapport à l’année précédente. Les principaux bénéficiaires de ces aides étaient les ressortissants géorgiens et albanais. Les résidents des pays du Maghreb, dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, ont également bénéficié de ce dispositif, recevant près d’un millier d’aides.
Les règles d’attribution ont été simplifiées, annulant la dégressivité initialement liée à la date de notification de l’OQTF. Désormais, l’aide est octroyée sans tenir compte du temps écoulé depuis la notification, rendant le dispositif plus accessible.