Après un mois de Ramadan durant lequel les Algériens ont fait face à des prix atteignant des sommets, ils attendaient un peu de répit mais il n’en est rien.
En effet, les prix sur le marché sont toujours aussi élevés, et ce même pour les fruits et légumes produits en Algérie censés être accessibles à tous.
Il ne reste que deux jours tout au plus pour l’Aid et Fitr et les citoyens préparents leurs courses pour les repas traditionnels de l’Aid, mais à défaut de tarifs abordables ils voient le navet affiché à à 200 DA le kg, la courgette à 140 DA et la carotte à 100 DA.
Néanmoins , une différence entre le prix du marché de gros et des commerçants vendant au détail est flagrante et ce malgré une estimation de la marge assez grande. Au marché des légumes et fruits de Bougherra, des prix plutôt avantageux sont affichés. En effet, celui des pommes de terre varient entre 80-120 DA, les tomates de 80 à 120 DA, les oignons secs 50-70 DA, les oignons verts 20-30 DA, les laitues de 40 à 70 DA.
En ce qui concerne les fruits, les prix restent tout aussi exorbitants. Les pommes locales se vendent entre 400 et 650 DZD le kg, les pêches à 500 DZD, les fraises à 400 DZD, les oranges à 260 DZD et les citrons à 280 DZD sachant que la saison estivale arrive et que la préférence pour les fruits s’accentue.
Un ramadan laborieux pour les Algériens
Durant ce mois sacré, les citoyens algériens ont eu du mal à joindre les deux bouts avec un pouvoir d’achat très faible et des prix qui ne cessent de grimper. Malgré de nombreuses mesures prises par les autorités compétentes afin de réguler le marché en limitant la spéculation et assurant un approvisionnement conséquent des denrées alimentaires de base, les commerçants continuent à afficher des tarifs assez élevés.
La pomme de terre par exemple, au cœur de l’alimentation algérienne a connu des sommets en termes de prix atteignant les 180 DA la dernière semaine du mois de Ramadan ce qui avait fait réagir l’APOCE qui a lancé une campagne de boycott dans un communiqué diffusé le 17 avril 2022.
Les années précédentes, cette hausse fut justifiées par les conditions sanitaires qui avaient ralenti l’ensemble de l’économie mondiale dont celle de l’Algérie limitant l’approvisionnement et les déplacements, mais cette année la situation s’est allégée ne créant aucune amélioration en ce qui concerne les prix des fruits et légumes, des viandes ou même de l’huile. Ces prix ont été justifiés par les agriculteurs par la sécheresse qu’a connue le pays ces derniers temps, d’un manque de main d’œuvre, d’infrastructures et de graines à bas prix alors que les pêcheurs, eux, déplorent des conditions météorologiques défavorables.