Pour contrer la hausse vertigineuse du prix des moutons, l’Algérie envisage d’importer du bétail en prévision de l’Aïd el-Adha. Une solution efficace ou un pansement temporaire ?
Un Aïd el-Adha sous haute tension : les prix des moutons atteignent des sommets
C’est une véritable onde de choc pour de nombreuses familles algériennes : les prix des moutons explosent, compromettant l’une des traditions religieuses les plus sacrées du pays. Face à cette flambée, le gouvernement prévoit une mesure radicale : l’importation massive de bétail. Suffisant pour apaiser la colère des consommateurs ? Rien n’est moins sûr.
Une flambée des prix qui pousse à l’action
Depuis plusieurs années, le prix des moutons destinés au sacrifice ne cesse d’augmenter. En cause ? Une série de facteurs alarmants. Il s’agit de la dimunition du cheptel national due à la sécheresse, hausse des coûts de l’alimentation animale, et la spéculation sur les marchés qui fait exploser les tarifs. Conséquence : certaines familles sont contraintes de renoncer à l’achat d’un mouton, une première historique qui suscite une indignation générale.
L’importation de bétail : une solution miracle ou un leurre ?
Lors du dernier Conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune, l’importation de bétail a été mise sur la table comme solution d’urgence. Objectif : inonder le marché pour stabiliser les prix avant l’Aïd el-Adha 2025. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que l’Algérie a recours à l’importation de bétail. Si cela a permis de contenir temporairement les prix, cela n’a jamais résolu les problèmes structurels de la filière.
Vers une refonte totale du secteur de l’élevage ?
Au-delà de cette mesure d’urgence, le gouvernement veut agir sur le long terme. Plusieurs pistes sont évoquées :
- Modernisation de l’élevage pour améliorer la production locale,
- Aides aux éleveurs pour compenser la hausse des coûts de production,
- Lutte contre la spéculation pour assurer des prix justes aux consommateurs.
L’enjeu est crucial : il ne s’agit pas seulement d’assurer un Aïd el-Adha abordable, mais de garantir une autosuffisance durable et un avenir viable pour les éleveurs algériens.