Le ministre de l’Agriculture annonce que la vente des moutons importés débutera en mai 2025 à travers les 58 wilayas. Objectif : garantir un mouton à prix abordable pour tous les citoyens à l’approche de l’Aïd-el-Adha.
Un million de moutons importés pour l’Aïd-el-adha : lancement de la vente début mai
À l’approche de l’Aïd-el-Adha 2025, l’Algérie a mis en place un dispositif inédit pour assurer la disponibilité de moutons à des prix abordables. Suite à une décision du président Abdelmadjid Tebboune, jusqu’à un million de moutons seront importés, principalement de Roumanie. Deux premiers navires transportant plus de 27 000 têtes ont accosté au port d’Alger ces derniers jours. Le prix a été fixé à 40 000 dinars l’unité lors d’un Conseil des ministres, mais les modalités pratiques restaient jusque-là floues.
Ce jeudi 24 avril, le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, a annoncé que la vente au public débutera début mai et se poursuivra jusqu’à la fin du mois. Elle aura lieu dans des marchés de proximité répartis dans les 58 wilayas du pays, sans exception. L’opération est encadrée par les ministères de l’Agriculture et du Commerce, avec une organisation locale visant à garantir une distribution fluide et équitable.

Une opération encadrée, accessible à tous mais strictement surveillée
Le gouvernement souhaite éviter les spéculations et garantir un accès équitable à ces moutons subventionnés. Le ministre a précisé que tous les citoyens sont concernés par cette opération, sans restriction officielle de revenus. Néanmoins, certaines communes ont déjà mis en place des critères plus ciblés pour la distribution, comme celle de Sidi Medjahed (Tlemcen), qui limite l’accès aux pères de famille disposant d’un contrat de travail (CDI ou CDD), aux allocataires de solidarité ou aux personnes handicapées, en excluant les célibataires.
Ces moutons ne pourront être revendus sous peine de poursuites pour spéculation, selon la loi en vigueur. Le paiement s’effectuera en espèces et un supplément sera exigé pour tout animal laissé à la garde de la coopérative locale (300 DA par nuit). Une vigilance accrue est donc de mise, tant pour assurer la réussite de cette opération que pour préserver son objectif : permettre à toutes les familles algériennes de célébrer l’Aïd dans la dignité.