À l’approche de l’Aïd el-Adha 2025, l’Algérie casse les prix en fixant le coût des moutons importés à 40 000 dinars algériens. Un choc pour les éleveurs, un soulagement pour les familles. Réactions, chiffres, tensions : on vous dit tout dans cette édition du 21 avril 2025.
Aïd el-Adha 2025 : 40 000 DA le mouton, du jamais-vu !
C’est un coup de tonnerre qui agite les marchés : le prix officiel du mouton importé pour l’Aïd el-Adha 2025 vient d’être fixé à 40 000 dinars – soit près de quatre fois moins que les tarifs pratiqués en 2024. Une annonce qui bouleverse le jeu, saluée par les ménages… et redoutée par les éleveurs locaux. En 2024, un mouton pouvait coûter jusqu’à 140 000 DA. Cette année, grâce à une importation massive d’un million de têtes, les autorités entendent faire baisser la pression sur les prix à l’occasion de l’Aïd el-Adha 2025. Déjà, 15 000 moutons venus de Roumanie ont accosté au port d’Alger.
« L’objectif est clair : garantir un mouton à chaque famille, sans ruiner les Algériens », a déclaré un membre du gouvernement.
Mais à ce prix-là, qui gagne ? Qui perd ? Et surtout, cette stratégie suffira-t-elle à stabiliser le marché jusqu’à l’Aïd ?
Une baisse historique… mais à quel prix pour les éleveurs algériens ?
Cette mesure, applaudie par les consommateurs, est vue comme une menace directe pour l’élevage local. De nombreux professionnels dénoncent une « concurrence déloyale » et craignent de ne pas pouvoir écouler leurs bêtes à des prix rentables.
Le contraste est brutal :
- Mouton importé : 40 000 DA
- Mouton local : jusqu’à 130 000 DA
« C’est une catastrophe pour notre secteur ! Comment rivaliser avec des prix aussi bas ? », s’indigne un éleveur de Tiaret.
Les tensions montent. Plusieurs syndicats agricoles appellent déjà à des mobilisations, et exigent des compensations financières de l’État.
Pouvoir d’achat, choc des prix : les Algériens partagés
Dans un contexte économique tendu, cette annonce est vécue comme une bouffée d’oxygène pour les familles algériennes.
Stat choc : En 2024, 60 % des ménages n’ont pas pu sacrifier de mouton, faute de moyens.
« Grâce à cette mesure, je pourrai enfin fêter l’Aïd avec dignité », confie un père de famille à Alger.
Mais certains s’interrogent : qualité, traçabilité, conditions sanitaires… Les moutons importés rassurent-ils vraiment ?