Face à la sécheresse et à la flambée des prix du bétail, le roi Mohammed VI exhorte les Marocains à renoncer au sacrifice de l’Aïd al-Adha et à privilégier l’entraide et la générosité.
Aïd al-Adha au Maroc : Un appel royal face à la sécheresse et à la crise économique
Dans un message officiel lu le 26 février, le roi Mohammed VI a exhorté les Marocains à ne pas sacrifier de mouton lors de l’Aïd al-Adha 2024. Cette décision est motivée par la grave sécheresse qui frappe le pays et a entraîné une baisse de 38 % du cheptel national, provoquant une flambée des prix du bétail. Conscient des difficultés économiques des familles marocaines, notamment les plus modestes, le souverain a appelé à privilégier la solidarité et l’aumône, rappelant que le sacrifice du mouton est une tradition (sounna) et non une obligation religieuse.
Vers une nouvelle approche de l’Aïd al-Adha au Maroc
Cet appel marque un tournant dans la célébration de l’Aïd et s’inscrit dans une stratégie plus large pour atténuer les effets du changement climatique sur le pays. Il a suscité des réactions partagées : certains y voient une mesure pragmatique, tandis que d’autres redoutent un changement dans une tradition profondément ancrée. Les autorités religieuses et les associations caritatives sont appelées à accompagner cette transition en mettant en avant des valeurs de générosité et de partage, qui sont au cœur de cette fête religieuse.