Algérie – Le procès de l’ancien ministre de la Justice et de ses coaccusés s’est poursuivi lundi au Tribunal criminel de Dar El Beida à Alger, avec l’audition des plaidoiries de la défense des prévenus.
Suite aux réquisitoire du Procureur de la République contre l’ancien ministre et ses coaccusés poursuivis pour entrave au bon déroulement de la Justice, abus de pouvoir, faux en écriture officielle et incitation à la partialité, le collectif de défense de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh a commencé son plaidoyer.
Concernant les charges retenues contre Louh, sa défense a affirmé qu’à ce jour, aucun document officiel n’a été présenté prouvant sa responsabilité de faire pression sur quiconque au sein du dispositif judiciaire afin de falsifier un document officiel, mais aussi concernant les messages et les appels téléphoniques qu’il a échangés avec les personnes impliquées dans cette affaire, qui n’ont apporté aucune preuve, à l’image de l’affaire d’annulation du mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre Chakib Khalil ou concernant le cafouillage qui a suivi les élections partielles des membres du Conseil de la nation en décembre 2018.
Le collectif de défense estime que les charges retenues ne sont pas de nature pénale, ce qui prouve qu’il s’agit de « règlement de comptes, rien de plus ». De son côté, la défense de l’accusé, Belhachemi Tayeb, qui était inspecteur général du ministère de la Justice, a estimé que les faits imputés à son client ne relèvent pas de la compétence du tribunal pénal. Le procureur général près le tribunal criminel de Dar El Beida (Cour d’Alger) avait requis lundi une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh.
Le représentant du parquet a également requis l’interdiction à l’encontre de Louh. La même peine de prison ferme (7 ans) a été requise à l’endroit de Said Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad.