En France, une investigation judiciaire a relancé une affaire d’escroquerie ciblant des ressortissants algériens en situation irrégulière. Cette affaire, initialement dévoilée par StreetPress en 2022, a récemment conduit à plusieurs mises en examen. Les autorités ont analysé le mode opératoire de cette fraude complexe, incluant des sommes conséquentes manipulées par un réseau structuré.
Le développement de l’enquête
Le tribunal judiciaire de Strasbourg a inculpé, le 23 juillet 2025, trois individus accusés d’« escroquerie en bande organisée ». Mohamed B., un Franco-Algérien, accompagné de son frère Hacène B. et de Fateh L., tous deux Algériens, sont impliqués dans cette affaire. Confrontés à des accusations sérieuses, ils ont été placés sous contrôle judiciaire, risquant une peine allant jusqu’à sept ans de prison. Les victimes, représentant près de quarante individus, ont subi des préjudices financiers significatifs.
Enquête approfondie et implications internationales
L’Office de lutte contre la traite illicite des migrants a pris en charge l’investigation, vue comme une escroquerie ayant des ramifications transnationales touchant la France, l’Algérie et l’Italie. Maître Antoine Ory, représentant les victimes, a salué l’effort continu des enquêteurs. Les escrocs utilisaient TikTok pour attirer les victimes, promettant une régularisation en Italie via de faux documents, coûtant chaque fois environ 8 000 euros. Le rôle plein d’ombre d’un Italien, Gianni Riccardi, est central, bien qu’il ne soit pas encore inculpé par la justice française.