La Tunisie se montre de plus en plus ferme contre la corruption. En effet, après le limogeage de plusieurs figures dans la sphère politique, Kais Saied lance la traque des oligarques en fuite. Parmi eux, l’homme d’affaire Nabil Karoui.
Alors qu’il s’est réfugié à l’étranger, Karoui a été appréhendé dimanche dernier dans la wilaya de Tebessa en Algérie. Cette arrestation qui intervient au lendemain de l’extradition de l’activiste Mouhamed Bouhafs laisse planer une interrogation. S’agit- t-il d’un échange ?
Ancien policier et converti au christianisme, Slimane Bouhafs était détenu entre 2016 et 2017 à la prison de Sétif pour « atteinte à l’Islam ». Seulement quelques mois après sa libération, il s’est réfugié en Tunisie où il bénéficie de la protection du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Pourquoi la Tunisie a- t-elle violé le droit international ?
Il vivait en toute quiétude jusqu’à ce que le régime de Abdelaziz Tebboune décide de pourchasser les éléments du MAK dont il fait partie. Celui qui jouissait de la protection internationale se trouve extradé par la Tunisie vers l’Algérie. Dès lors, l’on se demande pourquoi la Tunisie a- t-elle violé le droit international ? Bouhafs est-il sacrifié en échange de Nabil Karoui.
En tout cas, tout porte à croire que c’est le cas. Selon plusieurs médias tunisiens, Alger et Tunis ont conclu un accord visant à un échange de personnes recherchées. Dans le même sillage la Tunisie a lancé plusieurs mandats d’arrêt internationaux en vu d’extrader les frères Karoui.