L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis novembre en Algérie, a comparu une fois de plus devant un juge. Ce jeudi 13 mars, il a été convoqué devant un juge de la quatrième chambre du tribunal de Dar El Beida à Alger, selon ce que rapportent plusieurs médias.
Ces derniers mentionnent également qu’une nouvelle accusation a été portée contre lui, celle de collusion avec des entités étrangères. D’après le journal Ennahar, on reproche à Boualem Sansal d’avoir fourni auparavant des informations et renseignements sécuritaires et économiques sensibles à l’ambassadeur de France en Algérie.
Algérie : Boualem Sansal comparait devant un magistrat, découvrez les accusations portées contre lui

Boualem Sansal a été interrogé par un juge au sujet de ses propos qui mettaient en question l’identité de la nation algérienne et qui étaient considérés comme une atteinte à l’intégrité territoriale du pays. D’après les informations reçues, les forces de sécurité ont discrètement transporté l’écrivain franco-algérien au tribunal tôt le matin.
Ancien employé du ministère algérien de l’Industrie et récemment naturalisé français, Boualem Sansal a été arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger après son retour de France. En octobre, il avait déclaré dans le média français d’extrême-droite Frontières que certaines zones de l’ouest algérien devraient appartenir au Maroc.
Cela représente une entreprise délicate destinée à rassembler des oppositions contre l’Algérie
L’emprisonnement a provoqué une série de critiques de la part de la droite conservatrice et de l’extrême droite en France à l’égard de l’Algérie, qui persistent encore quatre mois plus tard. Lors d’une interview début février avec le journal L’Opinion, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a mentionné que l’affaire impliquant Boualem Sansal n’avait pas encore révélé tous ses détails. « Il s’agit d’une affaire délicate qui vise à susciter une opposition à l’Algérie.
Boualem Sansal a dîné avec Xavier Driencourt, l’ex-ambassadeur de France à Alger, peu avant de retourner à Alger. Ce dernier a des liens avec Bruno Retailleau, qu’il devait rencontrer après son retour », a divulgué le président.