L’Algérie a profité d’une baisse significative des prix mondiaux pour conclure un important accord d’achat de blé meunier. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acquis entre 550 000 et 570 000 tonnes de blé à un prix nettement inférieur par rapport aux tarifs précédents. Cette démarche vise à accroître les réserves du pays tout en optimisant les coûts liés aux achats internationaux. Les transactions se sont déroulées à un tarif d’approximativement 244,50 dollars la tonne, transport compris.
Achat de blé : Facteurs influençant la baisse des prix
La baisse des prix du blé s’explique par une offre mondiale excédentaire, notamment en provenance de l’Europe de l’Est et des régions situées autour de la mer Noire. Cette condition de marché favorable a permis à l’Algérie l’achat de blé en quantités significatives à des conditions tarifaires avantageuses.
Les fluctuations récentes des prix mondiaux sont principalement attribuées à une surproduction dans certains pays producteurs et à une demande réduite dans d’autres zones géographiques.
Approvisionnement diversifié et stratégie de livraisons
Les commandes de blé de l’Algérie proviennent majoritairement de la région de la mer Noire, avec des contributions importantes de la Roumanie, de la Bulgarie et de l’Ukraine. Les livraisons se dérouleront en deux phases : une première entre le 10 et le 20 août, suivie d’une deuxième entre le 21 et le 31 août.
En cas d’origine différente des stocks, par exemple d’Amérique du Sud ou d’Australie, les délais de livraison seront anticipés d’un mois. Cette approche flexible optimise la diversification des sources d’approvisionnement, réduisant ainsi les risques économiques et géopolitiques.
Changements dans les relations commerciales
Traditionnellement dépendante de la France pour son achat de blé, l’Algérie a récemment ajusté sa stratégie d’achat en réponse aux tensions diplomatiques. Des sources suggèrent [source non confirmée] que cette situation a incité l’Algérie à privilégier les producteurs de la mer Noire, évitant ainsi les perturbations liées aux relations franco-algériennes.
Politique d’achat pour sécuriser l’avenir
Le volume conséquent de blé acquis s’inscrit dans une politique élargie de sécurisation des approvisionnements alimentaires de l’Algérie. Le pays, fortement tributaire des importations, s’efforce de diversifier ses fournisseurs pour obtenir des conditions commerciales compétitives. En renforçant ses stocks pendant cette période de faibles prix, l’Algérie aspire à préserver sa sécurité alimentaire et à anticiper d’éventuelles hausses de prix ou pénuries à l’échelle internationale.
Vers une autosuffisance en blé dur
Consciente de l’importance stratégique d’achat de blé, l’Algérie poursuit activement des initiatives pour renforcer sa souveraineté alimentaire. Diversifier ses approvisionnements permet également de maintenir la stabilité face aux aléas des marchés internationaux. Dans le même temps, l’Algérie développe sa production locale de blé dur pour réduire à terme sa dépendance aux importations, une priorité dans son cadre de politique agricole nationale.