Bien que l’accord franco-algérien de 1968 ait été signé il y a plus de cinq décennies, il demeure un sujet fréquemment débattu en France, surtout en période de crise politique importante. Actuellement, le pays traverse des difficultés économiques, sociales et institutionnelles, augmentant la complexité pour le gouvernement de faire passer des réformes. Dans ce climat tendu, avec une baisse de confiance du public, la question algérienne refait surface, souvent perçue comme un moyen de détourner l’attention des problèmes internes.
L’accord franco-algérien : un outil de distraction
La question algérienne, notamment l’accord de 1968, est fréquemment utilisée pour détourner le débat des problèmes nationaux urgents. Ce sujet peut provoquer de fortes émotions et rappelle la complexe histoire coloniale entre les deux pays. Lors de crises internes, les politiciens peuvent choisir de focaliser le discours public sur ce thème pour éviter d’aborder directement les défis économiques et sociaux actuels. Renégocier cet accord est potentiellement un moyen de recentrer le discours public sur des sujets sensibles liés à l’immigration et à l’identité nationale.
Rapport parlementaire et coûts de l’accord
Un rapport parlementaire récent estime que l’accord de 1968 coûte à la France près de 2 milliards d’euros par an, principalement en aides sociales et dispositifs d’immigration. À l’origine, cet accord a permis d’encadrer la présence des travailleurs algériens en France et facilité le regroupement familial.
Cependant, le rapport souligne des lacunes, notamment l’absence de mention des contributions positives de l’immigration algérienne à l’économie française. En outre, il est incorrect de dire que l’accord n’a jamais été modifié ; en fait, il a subi des changements en 1985 et 2001 pour s’ajuster aux réalités socio-économiques.