Abdelaziz Rahabi exprime ses réflexions sur la diplomatie algérienne, les relations franco-algériennes, et sa réaction à la récente lettre du président Macron à Mohammed VI.
Abdelaziz Rahabi : Une Réflexion sur la Diplomatie Algérienne
La diplomatie algérienne, après une longue période de relative inertie, est en train de se réadapter aux nombreux défis d’un monde en constante évolution. Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et ambassadeur, met en lumière la nécessité d’adapter la diplomatie du pays à la nouvelle réalité mondiale. Bien que les récentes actions diplomatiques de l’Algérie puissent paraître discrètes, Rahabi défend leur pertinence, soulignant que la diplomatie ne peut être jugée sur une courte période de trois ou quatre ans. Il insiste sur le fait que, face aux nombreuses crises régionales et internationales, une diplomatie plus culturelle et économique est indispensable.
Une transformation s’impose
Il évoque aussi la transformation nécessaire de la diplomatie, qui ne peut plus se reposer sur les pratiques d’il y a 30 ou 40 ans. Selon lui, les grands principes tels que la libération des peuples et le non-alignement demeurent des piliers de la doctrine algérienne, mais doivent être adaptés aux enjeux actuels. Pour Rahabi, l’un des principaux obstacles à l’efficacité diplomatique de l’Algérie réside dans un système médiatique international peu performant, qui nuit à l’image du pays à l’étranger.
La Réaction de Rahabi à la Lettre de Macron à Mohammed VI
Abdelaziz Rahabi n’a pas été surpris par la lettre adressée par Emmanuel Macron au Roi Mohammed VI, dans laquelle il soutient le plan d’autonomie marocain comme seule base de résolution du conflit au Sahara occidental. Pour Rahabi, cette position française est en continuité avec le rôle historique de la France dans la conception et le soutien de ce plan. Il rappelle que les relations entre l’Algérie et la France, marquées par des hauts et des bas, ne sont jamais banales. Il souligne l’importance de maintenir les relations humaines entre les deux pays, indépendamment des tensions politiques.
Il soutient une révision de l’accord de 1968
Rahabi est également ouvert à une éventuelle révision de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie, affirmant que cet accord, autrefois axé sur la main-d’œuvre, est désormais obsolète dans le contexte actuel où l’Algérie exporte principalement des compétences.
