À Sannois, dans le Val-d’Oise, Nacera, une femme de 67 ans de nationalité franco-algérienne, connaît des conditions de vie particulièrement difficiles. Depuis son expulsion forcée en octobre 2024, elle réside dans son véhicule, une Peugeot 206 verte de 2002, stationnée sur le parking de son ancienne résidence. Ce logement était le sien pendant 25 ans. Désormais, elle s’efforce de supporter cette situation précaire en attendant une solution de relogement qui tarde à venir. Son logement a été perdu dû à de lourdes dettes de loyer.
Un parcours semé d’embûches
Nacera est née en décembre 1957 à Argenteuil, de parents venant d’Algérie durant la période de la guerre. Elle habitait dans un appartement de 70 m² depuis 1999, après un divorce difficile. Initialement, grâce à des aides financières, elle s’acquittait de seulement 200 euros sur un loyer global de 700 euros. Cependant, suite au départ de ses enfants et avec une retraite mensuelle de 968 euros, ses aides ont été revues à la baisse. L’accumulation de crédits à la consommation l’a entraînée dans un tourbillon financier irrémédiable. Même si sa situation est apparemment suivie de près par le maire, Bernard Jamet, son avenir reste incertain.
Solidarité et problèmes de santé en hausse
Vivante dans sa voiture, la santé de Nacera s’est affaiblie. Elle souffre de problèmes de circulation sanguine exacerbés par le manque de confort de son habitat mobile. Sa condition mentale n’est guère meilleure : désespérée, elle a même exprimé des pensées suicidaires aux forces de l’ordre. Malgré tout, elle bénéficie du soutien de ses voisins qui lui apportent de la nourriture, et des commerçants locaux qui lui offrent leurs invendus. En dépit de ses propres difficultés, elle trouve encore la force d’aider une voisine malade.