La Cour des comptes a récemment publié un rapport offrant un aperçu détaillé des dépenses engagées par l’État algérien dans la lutte contre le Covid-19. Entre 2020 et 2023, le budget de fonctionnement du secteur de la santé a augmenté de 40 %, dont près de 90 % ont été consacrés à la gestion de la pandémie. De nouveaux postes budgétaires ont également été créés pour mieux anticiper les risques sanitaires.
Investissements en santé publique
La contribution au système de prévision des risques sanitaires a été notable, notamment grâce au ministère de l’agriculture, qui a alloué 292 millions de DA en 2022 à ce domaine. En parallèle, le ministère de l’intérieur a financé les dépenses de quarantaine pour les citoyens venant de l’étranger, totalisant 10,842 milliards de DA entre 2020 et 2022. Au total, l’Algérie a dépensé 153,5 milliards de dinars dans sa lutte contre le Covid-19, soit près de 1,2 milliard de dollars.
Répartition des crédits et réforme budgétaire en Algérie
Près de 75 % des crédits de fonctionnement sont alloués aux établissements de santé, y compris les CHU, EPH, EHS, et EPSP. L’État a également contribué au financement de l’Institut Pasteur avec des dotations de 25 milliards de DA en 2020 réduites à 17 milliards de DA en 2022. Parallèlement, l’enveloppe annuelle pour la Pharmacie centrale des hôpitaux s’est stabilisée autour de 53 milliards de DA. La réforme budgétaire instituée en 2018 a introduit de nouveaux mécanismes pour renforcer la prévision et la prévention au sein du système de santé.