La reconnaissance du Somaliland par Israël suscite une vague de condamnations internationales. Plusieurs pays arabes et musulmans dénoncent une décision jugée illégale. Ce choix relance les tensions diplomatiques dans la Corne de l’Afrique et au Moyen-Orient.
Les réactions mondiales face à la décision israélienne
La décision du gouvernement israélien, perçu comme extrémiste par certains, de reconnaître officiellement le Somaliland a provoqué une vive indignation sur la scène internationale. Cet acte a été dénoncé par de nombreux pays. Une déclaration conjointe a été signée par une vingtaine de pays musulmans, condamnant cette initiative et avertissant contre tout projet potentiel de déplacement forcé du peuple palestinien. Cette liste de signataires ne comprend pas, sans grande surprise, les principaux alliés d’Israël dans la région, à savoir le Maroc, les Émirats arabes unis, et le Bahreïn.
Israël est le premier à reconnaître le Somaliland
Le vendredi 26 décembre, Israël est devenu le premier pays à reconnaître le Somaliland, un territoire somalien qui a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991. Le lendemain, l’Algérie a exprimé une forte condamnation via un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qualifiant la décision israélienne de démarche illégale. Elle a souligné que cet acte portait atteinte à la souveraineté somalienne et menaçait la paix et la stabilité régionales. De nombreux pays et organisations internationales ont pareillement critiqué cette reconnaissance israélienne.
Condamnation collective des pays arabes et musulmans
Samedi, une déclaration collective a été adoptée à Amman, Jordan. Les Ministres des Affaires étrangères de divers pays musulmans ont exprimé leur rejet catégorique de la reconnaissance du Somaliland par Israël, évoquant les graves implications pour la paix et la sécurité dans la région de la Corne de l’Afrique. Ce collectif a réaffirmé son soutien à la souveraineté de la République fédérale de Somalie, mettant en avant que reconnaître l’indépendance de territoires au sein d’un État établit un dangereux précédent.
Le silence des nouveaux alliés d’Israël — le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis — face à cette reconnaissance soulève des interrogations quant à leur position sur la scène internationale. L’absence de condamnation de leur part pourrait être interprétée comme un soutien tacite à cette initiative controversée.