À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, les étrangers désirant acquérir ou renouveler un titre de séjour en France sont tenus de passer un examen civique. Cette nouvelle règle, mise en place par le gouvernement français, est sujette à des débats et provoque des réactions variées, notamment parmi les migrants et les défenseurs des droits humains.
Un titre de séjour est indispensable pour les étrangers résidant en France, leur permettant de vivre légalement sur le territoire. Désormais, les critères pour prolonger le séjour ou obtenir la nationalité française incluent la réussite à un examen civique. Ce test doit être passé avant de pouvoir soumettre une demande de renouvellement ou de première obtention de titre de séjour.
L’évaluation porte sur les connaissances concernant les principes républicains de la France, sa structure institutionnelle, ainsi que les droits et responsabilités des citoyens français. L’examen se présente sous la forme de questions à choix multiple qui sont à compléter en environ 45 minutes.
Controverses liées à l’Examen Civique
Depuis que cette réforme a été annoncée, elle a suscité de vives critiques de la part de diverses organisations. Les groupes de défense des droits des migrants considèrent cette exigence comme un obstacle supplémentaire pour les étrangers en situation régulière. Ils signalent que le test peut être difficile, surtout pour ceux qui ne maîtrisent pas bien la langue française. Des témoignages rapportent que certaines questions sont très complexes, touchant même à des aspects de la culture française peu connus des étrangers.
Des associations humanitaires telles que France Terre d’Asile ont exprimé des préoccupations, estimant que cela pourrait désavantager les migrants les plus vulnérables, particulièrement ceux récemment arrivés en France. En outre, le coût des tests, qui est à la charge des demandeurs, a également été critiqué par plusieurs organismes.
Arguments du Gouvernement
A contrario, le gouvernement défend cette réforme comme une démarche pour améliorer l’intégration des étrangers en France. Selon Laurent Nunez, ministre de l’Intérieur, l’examen assure que les résidents étrangers saisissent et respectent les valeurs essentielles de la République française. Il souligne que cette initiative est aussi une façon d’assurer que les étrangers vivant en France connaissent bien leurs droits et devoirs civiques.
Des formations seront disponibles pour aider les candidats à se préparer à l’examen. Offertes par des centres agréés, elles ont pour objectif d’équiper les participants avec les connaissances nécessaires. Le ministère a par ailleurs promis de faire des ajustements si des problèmes significatifs sont détectés, particulièrement pour ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement le français.