Un député a directement sollicité le président Abdelmadjid Tebboune pour résoudre le problème administratif affectant des milliers de jeunes Algériens en rapport avec leur service national. Le parlementaire propose des mesures exceptionnelles pour faciliter la vie de ces jeunes.
Demande de décret présidentiel pour une exemption
Omar Mechri, représentant de la wilaya d’El Bayadh au sein de l’Assemblée populaire nationale, a envoyé une lettre officielle au président Abdelmadjid Tebboune, précisant son rôle de chef des forces armées. Le 24 décembre 2025, il a demandé un décret présidentiel pour accorder une exemption du service national à certains jeunes Algériens.
Cette recommandation du député se concentre sur les jeunes nés en 1995 et 1996 qui n’ont pas encore été intégrés dans le service national. Beaucoup d’entre eux ont des diplômes universitaires ou des qualifications avancées, et leur situation administrative restaure une série de droits civiques et professionnels actuellement bloqués.
Les raisons de l’absence d’intégration dans le service national
Le député souligne que l’absence de service national n’est pas un choix volontaire mais résulte de circonstances indépendantes comme des difficultés sociales, sanitaires, ou familiales, ainsi que des retards dans leurs cursus universitaires suite à certaines réformes pédagogiques.
Il note que beaucoup de ces personnes sont titulaires de diplômes universitaires ou de qualifications avancées. La situation administrative dure depuis des années, freinant leur intégration socio-professionnelle. Cela concerne aussi bien les résidents algériens que ceux vivant à l’étranger, compliquant leurs démarches consulaires.
Conséquences socio-économiques de l’impasse administrative
Cette situation empêche les concernés d’accéder à de nombreuses opportunités professionnelles, notamment dans les secteurs public et parapublic. Ils sont aussi exclus des concours de la fonction publique.
Ces restrictions affectent également leur capacité à se déplacer et à voyager, compromettant l’exercice de plusieurs droits civiques et sociaux. Pour les Algériens de la diaspora, ces défis entravent les projets de retour ou les investissements dans le pays d’origine.
Proposition d’une exemption ciblée
Le député propose la mise en place d’un décret présidentiel pour une exemption ciblée, clôturant ainsi ce dossier et permettant la réintégration légale et professionnelle des concernés.
Cette mesure s’aligne avec les politiques officielles sur l’emploi, la jeunesse et la cohésion sociale, et pourrait mobiliser un capital humain précieux pour le développement national sans bouleverser le principe du service national.
