La Banque d’Algérie a officiellement décidé d’interdire les dépôts en espèces sur les comptes commerciaux, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Cette directive, mise en œuvre dès le 23 décembre, vise principalement à atteindre les secteurs informels tout en impactant également les entreprises qui s’appuient largement sur le cash.
Motivations de la mesure
La décision prise par la Banque d’Algérie de restreindre les dépôts en espèces pour les comptes commerciaux s’inscrit dans un effort pour diminuer les risques d’activités illégales telles que le blanchiment d’argent. Elle cherche à renforcer la transparence et la traçabilité financière, en adéquation avec les normes internationales prônées par le GAFI.
Conséquences pour l’économie et les entreprises
Cette réglementation vise à réduire l’importance de l’économie informelle et à promouvoir la digitalisation des paiements. Bien que les transactions en espèces soient avantageuses pour certaines entreprises dues à leur rapidité et flexibilité, elles facilitent également l’évasion fiscale et l’opacité financière. Pour les entreprises opérant en grande partie en cash, la mesure pourrait entraîner des changements majeurs en matière de gestion financière, tout en limitant les pratiques de dissimulation des revenus.
Impact sur l’économie informelle
Couvrant une partie significative de la masse monétaire, l’économie informelle en Algérie est une cible clé de cette réforme. La Banque d’Algérie espère ainsi récupérer des recettes fiscales perdues et instaurer plus de transparence. Bien que l’impact immédiat soit limité, la mesure pourrait pousser davantage d’entreprises à adopter des moyens de paiement digitaux à long terme. Néanmoins, le succès de cette initiative dépendra de l’application stricte des nouvelles règles.
Alors que la Banque d’Algérie s’efforce de sécuriser et moderniser le système financier, les entreprises et les acteurs informels devront s’adapter à cette nouvelle approche économique.