L’histoire de Mouna, une Algérienne âgée de 45 ans, est représentative du parcours difficile que vivent de nombreux migrants sans titre de séjour en France. Découvrez les défis rencontrés par les migrants en France à travers le parcours de Mouna, une immigrée algérienne confrontée à des difficultés administratives.

Parcours des migrants en France : défis et réalité

Elle est arrivée en 2022 avec ses deux enfants et fait face à une existence précaire due à des incertitudes et des retards administratifs. Bien qu’elle ait eu une carrière prospère en Algérie, elle est contrainte d’accepter des emplois loin de ce qu’elle faisait auparavant.

Obstacles à une vie stable en France

Mouna a quitté son pays il y a trois ans avec l’espoir d’offrir de meilleures perspectives à ses enfants. Actuellement, l’un de ses enfants travaille et l’autre suit des études supérieures en France. Mouna, qui travaillait auparavant dans une grande chaîne hôtelière, se retrouve à exercer des petits emplois tels que le nettoyage et la cuisine. Elle exprime son souhait de retrouver dignité et stabilité.

Son cas met en lumière les obstacles auxquels se heurtent les migrants sans titre de séjour pour obtenir une vie stable, souvent exacerbés par les délais nécessaires pour obtenir un titre de séjour en France. Ces procédures peuvent durer plusieurs mois, privant les personnes concernées de droits sociaux et professionnels essentiels. Comme beaucoup d’autres, Mouna se retrouve prise dans un engrenage de précarité et d’exclusion.

Complexité des demandes administratives

Le processus d’obtention d’un titre de séjour en France est réputé pour sa complexité et son manque de transparence. Même si la préfecture de Lille a amélioré le traitement des dossiers en 2025, les délais restent significatifs. Actuellement, il faut compter en moyenne 249 jours pour une première demande et 109 jours pour un renouvellement, ce qui complique la situation pour nombre de demandeurs.

Les associations de soutien aux migrants soulignent les difficultés d’accès à ce système, notamment pour les personnes ne maîtrisant pas parfaitement le français ou l’outil informatique. La dématérialisation des démarches administratives aggrave la situation pour ceux qui ont besoin d’informations et de services.

Rôle clé des associations et avocats envers les migrants sans titre de séjour

Des associations comme la Sauvegarde du Nord et des avocats apportent leur soutien crucial à des personnes comme Mouna. Aline Berthelot de la Sauvegarde du Nord souligne que nombre de ces personnes voient leur vie mise en suspens, incapables de travailler ou d’accéder à un logement stable. Cette situation accroît leur précarité.

Les avocats dénoncent le manque d’accès aux services publics essentiels, comme ceux nécessaires aux démarches de titres de séjour. Le cas de Mouna est symptomatique de ce manque de droits fondamentaux, laissant beaucoup dans une situation très vulnérable.