Le récent rapport de l’Institut national d’études démographiques (INED) met en lumière la dépendance croissante de la France face à l’immigration pour maintenir sa croissance démographique. Une faible natalité est compensée par un solde migratoire positif, permettant d’équilibrer la situation.
L’évolution de la population française
Selon l’INED, la population française comptait 68 605 616 individus au 1er janvier 2025. Ce chiffre comprend 66 351 959 personnes vivant en métropole et traduit une augmentation de 0,25 % par rapport à l’année précédente, ce qui représente la hausse la plus faible observée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Derrière cette augmentation modeste se cache un faible solde naturel, défini par la différence entre les naissances et les décès. En 2024, ce solde était positif de seulement 2 000 personnes, avec 663 000 naissances contre 661 000 décès sur l’ensemble du territoire. En métropole, le nombre de naissances s’élevait à 629 000 contre 627 000 décès.
Le déclin de la natalité en France
La baisse continue du nombre de naissances reste le principal facteur de stagnation démographique. De 833 000 naissances en 2010, la France n’en comptait plus que 663 000 en 2024, soit une baisse de 20 % sur quatorze ans. En 2024, le taux de fécondité était de 1,62 enfant par femme en France et de 1,59 en métropole.
Ce déclin s’accompagne d’une augmentation des interruptions volontaires de grossesse (IVG), avec 252 000 cas enregistrés en 2024. L’INED précise que la majorité de ces interventions sont médicamenteuses.
L’impact déterminant de l’immigration

Face à un solde naturel presque nul, la croissance démographique s’appuie principalement sur un solde migratoire positif. En 2024, ce solde se chiffrait à +152 000 personnes pour la France, et +160 000 pour la métropole seule.
Les premiers titres de séjour délivrés en 2024 étaient majoritairement motivés par les études (32 %) et le regroupement familial (26 %). Par ailleurs, 54 514 titres ont concerné des motifs humanitaires, un chiffre stable par rapport à 2019.
Sur le plan structurel, la composition par âge de la population française évolue. En 2025, la proportion de jeunes de moins de 20 ans est passée à son niveau le plus bas. Simultanément, la part des personnes de 60 ans et plus ne cesse d’augmenter, atteignant 28 % de la population.
