Aujourd’hui marque le 120e anniversaire de la loi française de séparation des Églises et de l’État, adoptée en 1905. La laïcité, depuis lors, a subi diverses adaptations et interprétations au fil des ans. Il est fréquent que les laïcs soient mal comprises, particulièrement dans le contexte religieux.
La laïcité et les croyants musulmans
Globalement, il y a une méfiance récurrente des musulmans envers les laïcs, souvent assimilée à l’athéisme. Elle est perçue par certains comme une remise en cause de l’islam ou comme une forme de colonialisme. Néanmoins, de nombreux musulmans se sont approprié cette notion et défendent avec conviction ce principe républicain. Ce moment coïncide avec la création de nouvelles terminologies autour de la laïcité : laïcité ouverte, confrontative, etc. Cela alimente souvent un amalgame contre l’islam, ce qui est non seulement erroné mais aussi nuisible.
Socle de l’unité et du vivre-ensemble
La laïcité n’est pas contraire à la spiritualité ; elle crée plutôt un cadre permettant aux religions de coexister de manière harmonieuse. Pour garantir cela, elle doit traiter toutes les croyances de manière égale. Il est essentiel que toutes les religions reconnaissent le cadre laïc et que ce cadre respecte chaque religion. C’est sur cette base qu’un vrai vivre-ensemble peut s’établir. La laïcité garantit la liberté de croyance, d’expression et de culte. C’est ce que nous défendons dans nos lieux de culte.
Engagement au sein des lieux de culte
Dans nos mosquées, nous prônons le respect des laïcs. Elle ne doit pas être vue comme une menace, mais comme un élément intégrateur au sein de la République, unissant tous les citoyens quelles que soient leurs croyances.