L’Union européenne a décidé de cesser progressivement l’importation de gaz russe d’ici l’automne 2027. Selon l’accord, l’arrêt des importations se fera en deux étapes : le gaz naturel liquéfié (GNL) russe devra être complètement retiré dès janvier 2027, tandis que le gaz acheminé par gazoduc suivra à l’automne de la même année. Les contrats de courte durée pour le GNL cesseront en avril 2026, et pour les gazoducs, dès juin 2026.

Position actuelle de l’Algérie sur le marché européen
Actuellement, l’Algérie est le second plus grand exportateur de gaz naturel par gazoduc vers l’UE, juste derrière la Norvège et surpassant la Russie. En 2023, les exportations algériennes représentaient environ 20% des importations européennes par gazoduc. De plus, le GNL algérien a vu sa part atteindre environ 10% des importations européennes de gaz liquéfié. Les principaux clients de l’Algérie en Europe sont l’Italie, grâce au gazoduc Transmed, et l’Espagne, via le Medgaz. Le pays expédie également du GNL par méthaniers. Notablement, depuis le début de 2025, contrairement à la tendance générale de diminution, l’Algérie a signalé une légère augmentation de ses livraisons à l’Italie et à l’Espagne.
Conséquences de l’arrêt des importations du gaz russe
Avec la réduction progressive des importations de gaz russe, les pays de l’UE devront combler le déficit par d’autres sources. Les fournisseurs non russes, y compris l’Algérie, pourraient jouer un rôle plus central pour satisfaire les besoins européens. Avec son réseau de gazoducs et ses exportations de GNL, l’Algérie est bien placée pour devenir une ressource clé pour le marché du gaz en Europe. Le planning structuré par l’UE offre aux entreprises le temps de s’adapter aux changements à venir. Ce changement dans le cadre européen peut influencer les schémas d’importation et renforcer la position de l’Algérie en tant que principal fournisseur pour l’Union.