Un jalon majeur a été franchi pour le projet SoutH2 de corridor d’hydrogène vert, qui connecte l’Algérie au marché européen. La Commission européenne l’a inclus dans sa liste prioritaire, soulignant son importance pour le financement et le développement futurs.
Un tournant décisif pour le projet SoutH2
Le 1er décembre 2025, la Commission européenne a confirmé l’inscription du projet SoutH2 sur la liste des projets énergétiques transfrontaliers d’intérêt commun (PCI). Cette distinction offre une accélération des procédures d’autorisation et simplifie l’accès aux fonds européens. Déjà classé comme prioritaire en 2023, le projet a vu sa position renforcée dans la mise à jour de 2025. Snam, l’opérateur de réseau gazier italien, assure un soutien actif en intégrant le projet dans son plan industriel pour l’année prochaine.
Détails techniques et partenaires du projet
Le corridor SoutH2 s’étend sur environ 3,300 kilomètres et vise à transporter de l’hydrogène vert d’Afrique du Nord, principalement d’Algérie et de Tunisie, vers des pays européens comme l’Italie, l’Autriche, et l’Allemagne. Le but est de transporter 4 millions de tonnes d’hydrogène par an, avec une première phase utilisant les infrastructures gazières actuelles. Mené par Sonatrach, le consortium inclut Snam en Italie, VNG en Allemagne, et Verbund en Autriche. D’autres gestionnaires de réseaux, tels que TAG en Autriche et Bayernets en Allemagne, participent également. Une déclaration d’intention a été signée par les ministres de l’Énergie des pays concernés en janvier 2025 à Rome.
Impact et prochaines étapes pour le SoutH2
Le projet, classé PCI, bénéficie de démarches administratives simplifiées, réduisant les délais d’autorisation pour atteindre son objectif opérationnel d’ici 2030. Financièrement, l’admissibilité aux fonds européens joue un rôle crucial dans la sécurisation des investissements, évalués à plusieurs milliards d’euros. Pour l’Algérie et la Tunisie, cela signifie attirer les ressources nécessaires pour la production d’hydrogène vert et développer les infrastructures locales. La stratégie européenne REPowerEU, qui ambitionne d’importer 10 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable annuellement d’ici 2030, inclut le projet SoutH2. Le potentiel énergétique de l’Afrique du Nord est un atout majeur dans cette initiative.
