L’Algérie, confrontée à des défis d’inflation de la viande générés en partie par les fluctuations du prix de l’orge, cherche à stabiliser ce marché complexe. Essentielle pour les éleveurs, l’orge présente des caractéristiques spécifiques qui compliquent son contrôle.
Situation économique de l’orge en Algérie
Le coût de l’orge, atteignant jusqu’à 5 200 DA le quintal, est exacerbé par la spéculation, malgré la position de l’Algérie comme deuxième producteur de cette céréale en Afrique. Les spéculateurs profitent de la situation, et les efforts nationaux en matière de production, estimés à 1,2 million de tonnes pour 2025, doivent être complétés par des importations. Un appel d’offre a été lancé récemment pour importer 50 000 tonnes d’orge, une mesure parmi d’autres mises en place par le ministère de l’Agriculture pour contenir cette crise.
Réactions des acteurs locaux et mesures préventives
Face à cette situation, le gouvernement a initié diverses actions, dont la mise en place d’un prix administré de 3 900 DA pour l’orge, disponible via les Coopératives de céréales et de légumineuses sèches (CCLS). Les pratiques de vente illicite, appelées couramment « l’orge des garages », sont également visées. Les pouvoirs publics renforcent les contrôles et imposent aux agriculteurs subventionnés de livrer leurs récoltes exclusivement aux CCLS, bien que ces initiatives soient parfois controversées et génèrent des difficultés pour les producteurs locaux.
Exploration de solutions alternatives
Pour répondre à la demande persistante en orge, les chercheurs agronomiques algériens recommandent des alternatives incluant l’adoption de races ovines à croissance rapide, l’emploi de sous-produits agro-industriels, et la plantation d’arbustes fourragers. Les parcours steppiques, traditionnellement utilisés par les éleveurs, sont également au centre de programmes de réhabilitation. Des expériences antérieures, comme celles menées à Tiaret, démontrent qu’il est possible d’améliorer la productivité fourragère en exploitant des cultures mixtes.
Bien que certaines de ces initiatives soient déjà en application, comme l’utilisation potentielle de grignons d’olives en tant que complément alimentaire, un développement à long terme est nécessaire pour véritablement atténuer la pression sur le marché de l’orge en Algérie.
