Jeudi, la Grande Mosquée de Paris a publié une réaction suite à un rapport de sénateurs des Républicains, dirigé par Bruno Retailleau, visant à lutter contre l’« entrisme islamiste ». Le rapport est critiqué pour sa tendance à « stigmatiser » les musulmans vivant en France.
Critiques des recommandations sénatoriales
Le rapport propose notamment d’« interdire le jeûne du Ramadan aux mineurs de moins de 16 ans », une mesure dénoncée par Chems-Eddine Hafiz, chef de la Grande Mosquée. Selon lui, elle enfreindrait des libertés fondamentales et viserait toute une communauté religieuse. En outre, le rapport est accusé de vouloir instaurer un contrôle général des familles et des lieux de culte musulmans, selon l’institution. Les mesures suggérées impliqueraient la nécessité d’une surveillance intrusive, comparable à une « police des mœurs », précise-t-elle.
Un rapport jugé contreproductif
Chems-Eddine Hafiz soutient que cette tendance à désigner l’islam comme coupable est problèmatique et ne contribue pas efficacement à contrer le radicalisme. Au contraire, il appelle à protéger la laïcité, garantir les libertés religieuses, et promouvoir des politiques d’inclusion et de respect.
Appel au respect mutuel

Demandant un débat plus apaisé et respectueux, la Grande Mosquée de Paris insiste sur l’importance d’un vivre-ensemble harmonieux. Des responsables religieux et associatifs ont également exprimé leur mécontentement par une lettre adressée aux sénateurs, dénonçant une utilisation politique de leur religion. Ils condamnent la stigmatisation continue des musulmans, soulignant un excès de publications et rapports sensationnalistes récemment.