Le producteur d’eau minérale et de jus de fruits, Ifri, situé en Algérie, se trouve au centre d’une controverse alliant sport, politique et responsabilité sociale. Tout a débuté lorsqu’un élu local de Bejaïa, Kada Mouales, a reproché à l’entreprise son choix de sponsoriser le Mouloudia Club d’Alger (MCA), un geste qui n’a pas manqué de provoquer des débats houleux.
Débats sur les priorités de sponsoring locales
Dans une vidéo publiée sur sa plateforme « Béjaia Sois l’observateur », l’élu Kada Mouales a exprimé ses préoccupations quant au fait qu’Ifri, dont l’usine est située à Akbou en Bejaïa, ait préféré soutenir un club éloigné au détriment des équipes locales, à savoir le Mouloudia de Béjaïa (MOB) et la Jeunesse sportive de Béjaïa (JSMB).
Selon lui, délaissant ces clubs, Ifri passe à côté de son engagement envers la communauté locale. Mouales a souligné l’abandon des clubs locaux qui, selon lui, ont pourtant historiquement contribué au football algérien. Il est d’avis qu’Ifri a fait une erreur stratégique en ne les soutenant pas avant de choisir le MCA.
Réactions en chaîne et appels au boycott
La vidéo de Mouales a rapidement gagné en popularité, récoltant près de 700.000 vues sur Facebook et semant la discorde sur les réseaux sociaux. Certains accusent Ifri de privilégier un club déjà fortuné comme le MCA, tandis que d’autres estiment que Mouales dépasse ses prérogatives en se mêlant de la stratégie d’une entreprise privée.
Face à la montée de la polémique et aux appels au boycott de leurs produits, Ifri a préféré rester discret. Bien que n’ayant pas officiellement réagi, la société a pris des mesures préventives en retirant son logo de certains de ses camions de transport pour éviter tout débordement.
Critiques et interprétations politiques

La situation a rapidement pris une tournure politique. D’aucuns estiment que Mouales utilise cette controverse pour ses propres fins politiques. En même temps, d’autres défendent Ifri en justifiant que le MCA a besoin d’un soutien fort pour sa représentation à l’échelle africaine, contrairement aux clubs de Béjaïa qui n’évoluent pas au plus haut niveau national. Il semble que Ifri pourrait revisiter sa stratégie de sponsoring, intégrant un soutien plus équilibré entre clubs nationaux pour éviter de telles controverses à l’avenir.