Les éleveurs algériens expriment des préoccupations croissantes concernant les prix élevés de l’orge, aggravés par une pénurie persistante de fourrage. En particulier dans les marchés de Djelfa, où les éleveurs cherchent activement des solutions, le coût d’un quintal d’orge atteint les 4 500 DA, rendant difficile la rentabilité de l’élevage. Les discussions s’animent autour des enclos à moutons où l’on observe une économie informelle dans la vente de ce grain essentiel.
Impact de la croissance démographique et du climat
Avec une population croissante passant de 18 à 47 millions d’habitants depuis 1980, la demande en viande en Algérie a considérablement augmenté. Ce phénomène s’accompagne d’une dégradation des pâturages, exacerbée par le réchauffement climatique. Les précipitations, désormais réduites, posent un défi supplémentaire pour la production fourragère, forçant les éleveurs à chercher des palliatifs comme la culture de fourrages adaptés.
Solutions proposées et innovations agronomiques
Plusieurs propositions émergent, tant des députés que des universitaires, pour remédier au déficit fourrager. Les suggestions incluent la location de terres avec des restrictions de culture et l’augmentation du prix de production du blé. Les innovations en matière de fourrage passent par l’enrichissement nutritif de la paille et des pratiques comme l’ensilage du maïs. Cependant, la coopération entre chercheurs et éleveurs reste insuffisante pour transformer de manière significative ces avancées en pratiques courantes.