L’Union Européenne (UE) durcit ses règles sur l’exemption de visa, avec de nouveaux critères de suspension visant à renforcer la sécurité et contrôler l’immigration irrégulière.
Nouvelles règles de l’UE sur l’exemption de visa pour les pays tiers
L’Union Européenne a adopté de nouvelles réglementations modifiant le statut d’exemption de visa pour les ressortissants de pays tiers. Ces ajustements, soutenus par le Conseil européen, surviennent dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’immigration illégale et les menaces hybrides en termes de sécurité. Ces changements permettent désormais à l’UE de suspendre l’exemption de visa dans des cas bien déterminés.
Modifications des conditions de suspension du statut d’exemption
Traditionnellement, l’exemption de visa permet aux citoyens de 61 pays, ainsi qu’aux détenteurs de passeports de Hong Kong, Macao et Taïwan, de visiter l’espace Schengen pendant 90 jours sur une période de 180 jours sans visa. Le Kosovo a récemment rejoint cette liste en 2024. Toutefois, les nouvelles règles élargissent les critères de suspension. L’Union Européenne pourra révoquer ce privilège si un pays ne respecte pas les politiques de visa de l’UE ou s’il facilite l’immigration irrégulière. Les atteintes aux droits de l’homme et les programmes de citoyenneté par investissement posent également problème.
Critères et procédures de suspension
Un autre facteur de suspension inclut une augmentation notable des refus d’entrée ou des infractions graves. Le seuil de déclenchement de suspension a été revu à la baisse, de 50 % à 30 %. La période d’analyse pour constater ces augmentations peut s’étendre de deux à douze mois. La durée initiale de suspension des exemptions a été portée à 12 mois, avec possibilité d’extension jusqu’à 36 mois si les problèmes persistent.
Pays potentiellement affectés par les nouvelles mesures
Les pays des Balkans occidentaux, comme l’Albanie et la Serbie, ainsi que certains États des Caraïbes, sont sous surveillance. La Géorgie est également à risque suite à des tensions avec l’Union Européenne. Un rapport détaillé de la Commission européenne est attendu en décembre pour évaluer les pays susceptibles d’être affectés par ces nouvelles règles. En 2024, le Vanuatu a déjà vu son exemption suspendue et la Russie a subi une suspension de l’accord de facilitation des visas.