L’affaire Sansal relance les tensions politiques entre Maroc et Algérie. Entre instrumentalisation, critiques contre Tahar Ben Jelloun et enjeux de liberté, l’analyse dévoile un débat complexe.
Analyse de l’Instrumentalisation de l’Affaire Sansal : Critiques et Répercussions
L’affaire Sansal ne se limite pas à une exploitation par l’extrême droite française. Au Maroc, elle est également utilisée pour régler des différends politiques avec l’Algérie, qui soutient la légalité internationale concernant le Sahara occidental, tout en renforçant les ambitions territoriales du royaume vis-à-vis de l’Algérie.
Tahar Ben Jelloun et la controverse politique
L’écrivain affilié à l’élite royale, Tahar Ben Jelloun, a tenté de profiter de la situation. Cependant, il a maladroitement attribué à son « ami » algérien une envie de devenir un sujet de Mohammed VI. Les déclarations de Ben Jelloun, qui a critiqué de manière indigne les dirigeants algériens, semblent davantage relever d’une stratégie théâtrale que d’un véritable engagement pour la liberté d’expression et de pensée.
Critiques à l’encontre de Ben Jelloun
Cette insistance sur l’affaire Sansal contraste avec son silence lorsqu’il s’agit de défendre les journalistes et historiens marocains emprisonnés. Le jour-même de leur détention, la France reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, suggérant une transaction politique inavouée.
La journaliste marocaine en exil, Dounia Filali, a dénoncé ce qu’elle appelle l’hypocrisie et la malhonnêteté intellectuelle de Ben Jelloun, qui selon elle, ne défend pas les intérêts de son propre peuple.
Considérations sur la liberté et la réalité marocaine
Tahar Ben Jelloun a déclaré que Boualem Sansal aurait exprimé sa chance d’être marocain, pourtant le contexte au Maroc ne semble pas enviable. Le royaume est régulièrement critiqué pour ses atteintes aux libertés et les conditions de vie difficiles de ses citoyens. Des incidents tragiques, tels que la mort de jeunes Marocains tentant de fuir ou les manifestations pour la faim, témo
ignent d’un malaise social persistant. Ainsi, le faux prestige sportif du pays ne masque pas les profondes inégalités et répressions. Au lieu de glorifier le statut de sujet de Mohammed VI, il apparaît plutôt pertinent de discuter de la liberté restreinte des citoyens dans le royaume.