Le corridor d’hydrogène nommé SoutH2, destiné à connecter l’Algérie à l’Europe, franchit une nouvelle étape grâce à la collaboration renforcée de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Italie. Cette initiative vise à soutenir les ambitions européennes en matière de transition énergétique en assurant un approvisionnement constant et abordable d’hydrogène renouvelable, crucial pour la décarbonation du secteur énergétique.
Fondations d’une coopération internationale solide
Avec ses 3300 km, le SoutH2 partira de l’Algérie pour rejoindre l’Italie, puis l’Allemagne et l’Autriche en passant par la Tunisie et la mer Méditerranée. Ce pipeline acheminera de l’hydrogène produit à partir des riches sources d’énergie solaire et éolienne du Sahara algérien. Outre cet hydrogène renouvelable, le projet inclut également l’acheminement d’hydrogène bleu, extrait du gaz naturel avec captation et stockage du CO2, pour diminuer l’empreinte carbone.
La signification du projet SoutH2 a été réitérée lors de récentes discussions à Vienne, où les ministres de l’Énergie des pays impliqués ont décidé d’accélérer le projet. SoutH2 fait l’objet d’une collaboration multinationale avec des entreprises de chaque région, comme Snam en Italie, Trans Austria Gasleitung pour l’Autriche et Bayernets en Allemagne, travaillant ensemble.
Le sixième groupe de travail a permis d’examiner les options techniques, de discuter des méthodes de financement et de planifier la construction. Il a également mis en lumière l’importance d’harmoniser les réglementations et de garantir un cadre juridique stable pour les investisseurs. L’Union européenne et les acteurs européens ont exprimé leur soutien en finançant des études de faisabilité, particulièrement pour la section italienne du corridor.
Une chance pour l’Algérie
Pour l’Algérie, cette initiative offre un potentiel économique considérable en diversifiant ses exportations énergétiques actuellement dominées par le gaz naturel, tout en construisant de nouvelles infrastructures. L’établissement de ce corridor devrait créer de nombreux emplois, notamment dans les domaines de la construction et de l’ingénierie.
En outre, le projet SoutH2 pourrait dynamiser l’industrie de l’hydrogène en Algérie et mobiliser davantage de partenariats avec des pays européens pour favoriser une industrie énergétique durable à l’échelle africaine.
Ce corridor ne constitue pas seulement une opportunité énergétique ; il symbolise également une coopération internationale renforcée, ancrant des relations solides entre l’Algérie et ses partenaires européens pour atteindre un but partagé de décarbonation. En réalisant ce projet, l’Europe et l’Algérie aspirent à construire un avenir énergétique plus durable et interconnecté grâce à l’hydrogène renouvelable.