Incroyable mais vrai ! Après près d’un an de détention, Boualem Sansal est gracié par le président Tebboune, à la suite d’une requête humanitaire du président allemand Steinmeier.
Un geste présidentiel à portée diplomatique
Près d’un an après son arrestation, l’écrivain algérien Boualem Sansal, figure majeure de la littérature contemporaine, retrouve la liberté. Le président Abdelmadjid Tebboune a en effet accordé une grâce présidentielle à l’auteur ce mardi 12 novembre, après une intervention du président allemand Frank-Walter Steinmeier.
Selon un communiqué officiel de la présidence algérienne, daté du 10 novembre, le chef de l’État a répondu favorablement à une demande formulée par son homologue allemand, motivée par des raisons humanitaires. Le texte précise que cette décision s’appuie sur l’article 91, paragraphe 8, de la Constitution algérienne, qui confère au président le pouvoir d’accorder des mesures de clémence après consultation des instances compétentes.
Boualem Sansal : une libération sous le signe de la diplomatie
Le communiqué présidentiel indique également que l’Allemagne prendra en charge le transfert et le traitement médical de Boualem Sansal. Ce geste humanitaire met fin à une année de détention marquée par de fortes tensions entre Alger et plusieurs capitales européennes.
Arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger, à son retour de France, Boualem Sansal avait été condamné à cinq ans de prison pour des propos jugés contraires à l’unité nationale et à la sûreté de l’État. Son emprisonnement avait suscité une vague d’indignation internationale et exacerbé les différends diplomatiques entre l’Algérie et la France, notamment sur la question sensible du Sahara marocain.

Une décision symbolique et stratégique
En accédant à la demande du président allemand, Abdelmadjid Tebboune envoie un signal fort d’ouverture, à la fois humanitaire et diplomatique. Cette libération pourrait contribuer à apaiser les tensions et redorer l’image internationale du gouvernement algérien.
