L’Assemblée nationale française a récemment approuvé à une voix près une résolution proposée par le Rassemblement national (RN), visant à renverser l’accord sur l’immigration de 1968. Ce résultat étroit, avec 185 voix pour et 184 contre, a été obtenu grâce au soutien de l’extrême droite, de la droite classique et d’une partie du centre, tandis que la gauche s’y est unanimement opposée. Analyse des réactions politiques à l’adoption d’une résolution controversée à l’Assemblée nationale.
Réactions et critiques de la gauche
Les réactions de gauche ont été vives, condamnant ce qu’elles perçoivent comme un retour des discours proches de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). La députée communiste Soumya Bourouaha, d’origine algérienne, a dénoncé cette résolution en arguant qu’elle repose sur des motifs racistes et colonialistes
Abdelkader Lahmar, représentant de La France Insoumise, a exprimé son inquiétude face à cette manœuvre qu’il assimile à un retour de l’OAS au sein du parlement français, estimant que cela crée un climat alarmant pour les personnes issues de l’immigration algérienne.
Un tournant politique selon les observateurs
Pour le journaliste Edwy Plenel, cette adoption de l’Assemblée nationale marque un « tournant historique sinistre », une perception partagée par d’autres figures politiques. Matthias Tavel, un élu LFI, a accusé le RN de trahir les idéaux républicains, en rappelant le passé collaboratif de certains de ses membres. Clémentine Autain, quant à elle, a critiqué l’absence de nombreux députés macronistes lors de ce vote crucial et s’est inquiétée des implications pour la politique migratoire et coloniale de la France.
Le député François Piquemal a conclu que c’est une triste journée pour la France qui renoue ainsi avec son passé colonial, alors que les besoins actuels sont à la réconciliation et à l’émancipation des peuples français et algérien.