Initialement programmé ce jeudi, le vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur la résolution portées par les États-Unis concernant le Sahara occidental a été repoussé à ce vendredi 31 octobre. Bien que les médias marocains se soient rapidement réjouis de la situation, cet optimisme pourrait être de courte durée à la lumière des récents développements. En effet, la première version du texte, initialement favorable au Maroc, a subi six modifications substantielles.
Amendements significatifs dans la résolution du Sahara occidental
D’après des sources diplomatiques, une troisième version avec des « modifications importantes » a été distribuée aux membres du Conseil de sécurité. Parmi les changements notables, le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) est prolongé à 12 mois, au lieu des trois mois initialement prévus. De plus, la possibilité de modifier ou de mettre fin au mandat de la mission a été complètement retirée du nouvel texte.
De manière cruciale, le texte révisé réaffirme à deux reprises le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, se conformant aux principes du droit international et de la Charte des Nations Unies. Ce droit n’est plus lié au plan d’autonomie marocain, élargissant ainsi le cadre des négociations. La résolution modifiée rejette les thèses marocaines qui réduisent le statut juridique du peuple sahraoui et souligne le rôle du Front Polisario en tant que partie prenante.
Vers une nouvelle perspective de négociation
La version initiale de la résolution avait des termes favorisant le plan d’autonomie marocain, mais ceux-ci ont été éliminés dans la nouvelle mouture. Désormais, le plan n’est pas perçu comme la seule base de résolution du conflit. Au contraire, la possibilité pour le peuple sahraoui de proposer des solutions alternatives est ouverte, indiquant un potentiel changement vers une décision finale en dehors du cadre de l’autonomie. Les discussions entre les membres du Conseil de sécurité restent vives jusqu’à la dernière minute pour intégrer d’autres modifications, dans la mesure où ce conflit est traité comme une question de décolonisation.