En 2026, la France prévoit une forte hausse des frais de séjour, visas et naturalisation, suscitant de vives critiques des associations de défense des étrangers.
Augmentation des frais administratifs pour les étrangers en France prévue en 2026
Le projet de loi de finances pour 2026, actuellement en discussion en France, prévoit une augmentation des frais associés aux titres de séjour, aux visas de long séjour et aux démarches de naturalisation. Ces changements visent à générer 160 millions d’euros supplémentaires et à harmoniser les coûts français avec ceux de la moyenne européenne. Malgré ces déclarations, des groupes de défense des droits des étrangers, comme la Cimade, critiquent ces mesures, les qualifiant de politiques d’exclusion et de dissuasion.
Selon l’article 30 du projet de loi de finances, les frais pour obtenir ou renouveler un titre de séjour passeraient de 200 à 300 euros, représentant une augmentation de 50 %. Cependant, il y a des exceptions pour certaines catégories, comme les étudiants, les jeunes au pair, et les scientifiques, qui verront leurs frais réduits à 100 euros. Les titres de séjour pour raisons humanitaires ou pour personnes vulnérables resteraient gratuits.
Modifications des frais de visa de long séjour
Le projet de loi propose également d’augmenter les frais des visas de long séjour. Un visa ayant une fonction équivalente à celle d’un titre de séjour sera désormais aligné sur les frais du titre correspondant, soit 300 euros pour un visa « salarié ». Cela fait partie d’une stratégie visant à uniformiser les coûts administratifs et à améliorer les recettes publiques. En outre, une nouvelle taxe de 100 euros sera introduite pour l’obtention d’une autorisation provisoire de séjour dans certaines situations. Toutefois, les personnes souffrant de maladies graves seront exemptées de cette taxe.
France : Augmentation des frais de naturalisation
Le coût pour les démarches de naturalisation augmentera également, passant de 200 à 300 euros. Notamment, 100 euros ne seraient pas remboursés en cas de rejet du dossier de naturalisation. Avec l’ajout d’un timbre fiscal, ces frais pourraient atteindre 555 euros, montant bien supérieur aux 255 euros actuels.
Le projet propose aussi de supprimer les Aides Personnalisées au Logement (APL) pour les étudiants étrangers non européens et non boursiers, impactant potentiellement 300 000 étudiants. La Cimade critique fermement cette mesure, la jugeant discriminatoire et sans fondement..